Tokyo – Saveur Parfaite

Goodbye 747

Tokyo – 11h de vol après.  Plus de mythique 747 sur la destination et le bon temps du passage par Anchorage est révolu. L’itinéraire est plus direct par la steppe sibérienne. Trop haut pour apercevoir un ours blanc. Il reste une venue imprenable sur le permafrost russe, c’est reposant.

L’aéroport de Tokyo Haneda est à une encablure de taxi de Ginza, ma base historique dans la capitale nippone. Terminés les 70mn de bus depuis Narita. Bonne nouvelle, on est plus vite au centre de la ville la plus fébrile et la plus étonnante de la planète. Et surtout plus vite attablé dans un restaurant tokyoïte.

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Salarymen

Car Tokyo c’est la capitale interplanétaire du choix alimentaire, la quintessence du luxe papillaire, le paradis terrestre du gourmand, le Graal de l’affamé.
Avec le vol qui arrive le matin, on a le temps de se précipiter à Tsukiji pour prendre une première assiette de sushis avec une bière fraiche – elle est meilleure au petit déjeuner-.
En arrivant le soir, pas de panique. Les Izakaya de Ueno sont à bonne température, chauffées par les salarymen qui les envahissent à la sortie du bureau.

Concombre de mer ?

Mais le plus dur est devant soi. Ce n’est pas la durée du vol, ni la langue. Le plus dur est le choix…Où aller tremper ses lèvres dans le saké ? Où aller voir rôtir des brochettes de foie de canard ? Est-ce encore la saison des intestins de concombre de mer ?
Tout ce choix se double de la quasi-certitude de ne pas mal tomber et de trouver une qualité exceptionnelle pour un budget étudiant car chaque restaurateur à son niveau de prix fait de son mieux. Et ça, c’est formidable. L’idée commune d’un japon inabordable est plutôt fausse. Même si les extrêmes se côtoient et qu’un seul sushi peut valoir le prix d’un repas entier ici. Un sushi à 50 € ça existe. Je dis bien UN sushi, une bouchée. Découpez le thon gras qu’ils appellent Maguro en 10 différentes zones comme ils le font et vous aurez votre échelle de valeurs. Mais le prix sera d’abord celui de la qualité et de la rareté, pas celui de l’ostentatoire ou de l’adresse du lieu.

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Ça va mon chou ?

Et je n’évoque que le salé là. Parce que la tentation du sucré japonais est terrible aussi. Terrible parce que méconnue de l’occidental qui arrive en pensant perdre quelques grammes avec un régime de poissons. Je ne parle pas de leurs gâteaux au thé vert macha qui se sont faufilés jusqu’ici. Non ! je parle des bonnes vieilles recettes du vieux continent sublimées par l’art culinaire japonais et sa recherche sans fin de la perfection. Je parle d’éclairs, de Paris-Brest, de chou à la crème…le chou à la crème du rayon alimentaire de Matsuya, léger tel un nuage, délicat comme une danseuse Etoile. On ne peut plus s’arrêter, l’effet Tagadas, la virtuosité de l’exécution en plus.

Rien que pour vos yeux

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